jeudi 27 janvier 2005

Écrivain Infortune

Triste sort d’un écrivain infortune,
Je gagne la vie par la plume.

J’explique l’existence aux gens de mon coin
Tranquillement assis derrière mes deux-points.
Je mets en mots mes désirs,
Je point-d’exclamationne mes rires.

J’interjectionne des opinions nuancés
Je conjonctionne nos idées.
Je fusionne les phrases,
Puis j’en découpe les phases.

Les vilains, j’apostrophe !
Les paysages, je strophe !
Les gentils, je qualificationne,
Les bêtes je point-d’interrogationne !

Avec des traits sur une feuille,
Je crée quoi que l’on veuille;
Des décors enchanteurs,
Des massacres ravageurs…

Rien n’est trop pour mes vers,
J’en fais même des airs,
Des chansons, des ballades, des mélodies
Des hymnes, des poèmes, des élégies…

Mais derrière mon bureau, toujours seul je suis;
Seul au cœur de ma douce agonie,
Cherchant encore qui je suis…
Et tard dans cette nuit, j’écris…

Du bout des doigts je soulage mes pensées;
Réservoir de peines longtemps négligées...
Tout cela pourrait pourtant changer,
Suffirait de bien vouloir essayer…

De ce crayon je ferai donc mon épée
Dans ce combat d’un jeune ignoré.

Alors qu’à l’habitude j’évite l’assaut,
Me voilà prêt à me battre de ces mots.
Je pourrai me briser tous les os,
Je ne m’abaisserai pas à un combat de sots.

Je les coupe à coup de virgules,
Je les métaphores en charbon et les brûle.
Je les assomme de descriptions,
Les achève d’amplifications.

Dans leurs derniers paragraphes,
Pas même besoin d’une baffe
Pour récupérer l’information
Qui me redonnera motivation

Puis, profitant de leur mort,
Je fouille ce qui reste de leur corps,
Pour n’y trouver, ironie du sort,
Pas même une triste pièce d’or…

2 commentaires:

Valerie a dit...

Je le trouve super sympathique ce texte là !

Et j'en profiterai pour faire un lien vers un le post que j'ai écrit sur Fadsad (dont le lien est à droite) où j'écris en grand primeure que je suis de bonne humeur ! ahahah :P

Bon tout ce que vous voulez !

Léonie a dit...

Pour ma part deux choses...

J'ai bien rit, j'ai bien aimé...

Et, comme le dirait si bien Gandalf...
"I come to you, at the turn of a time..."

Comme si la brise tournait tout à coup.